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mar 30

Du bon usage de la bicyclette

Fort d’une solide expérience cycliste avec trois années de trajets à vélo pour me rendre à l’ensicaen, j’envisageais tranquillement d’exporter mon modèle de transport en Suède et de continuer ainsi sur ma lancée écologique. Je pense en effet qu’il convient aujourd’hui de changer la façon dont nos sociétés perçoivent l’urbanisme et les différents modes de déplacement. À ce titre, Stockholm fait preuve d’exemplarité et dispose d’un réseau de pistes cyclables efficace et fiable. Aussi, l’enthousiasme me saisit aussitôt et je décidais de me rendre au boulot en vélo ce matin.

1 Conditions climatiques

Que dire des douces randonnées cycliste de l’été, lorsque l’on parcourt les sinueuses routes campagnardes exemptes de toute automobile pétaradante ? Quelle joie d’emprunter son vélo sans craindre le klaxon sournois du conducteur frustré ! Néanmoins, c’est quand même beaucoup moins confortable quand il neige. Et ce matin, il neigeait.

2 Évolution météorologique

Qu’il neige donc ! Pourquoi un si charmant phénomène m’arrêterait-il dans mon enthousiasme sans borne alors que je me rendais, pimpant, dans un endroit tout aussi charmant ? Les flocons voletants m’accompagneront donc jusqu’à mon arrivée à Solna, témoins calmes et virevoltants de la latitude nordique à laquelle je séjourne ! Et puis le froid, c’est bon pour les bronches. Et ça mouille pas. Pas comme la pluie. Ça pourrait donc être pire, me disais-je. Aussitôt dit, aussitôt fait, les jolis flocons se transformèrent vite en un filet de pluie froidasse.

3 Cartographie variable

Plus qu’une chose ne subsistait pour me raccrocher au parapet de mon entrain matinal. Mon objectif, droit devant moi, se dressant à l’issue de ce chemin de malheur. Ayant déjà fait le dit chemin en sens inverse, aucune chance de se planter. Je tentais même une petite astuce, un saut de ruelle, un contournement d’immeuble pour tendre au plus vite vers mon but final. Hélas, le contournement d’immeuble devint successivement un contournement de pâté de maison, puis de quartier, puis d’étang aux roseaux immobiles sous la pluie, puis de banlieue, puis de périphériques, puis de gares de triage et enfin de centre commerciaux.

4 Épilogue

Arrivé enfin à destination, à un horaire bien postérieur aux convenances entrepreneuriales, j’abandonnais lâchement mon vélo sur un poteau sans prendre la peine de combattre mon cadenas rouillé, j’ôtais mon manteau et mon écharpe détrempée, je fourrais mes lunettes embuées dans ma poche et j’empruntais l’ascenseur. Prêt à affronter la surprise puis l’hilarité de mes collègues, je pénétrais vaillamment dans le bureau et faisais face. Personne. Pas le moindre petit bout de manche de collègue en vue. Ah ! Bien sûr ! On est vendredi ! À Primekey, les gens « travaillent chez eux », le vendredi ! Où avais-je la tête ! Bon … Ben … Je vais aller écrire un truc sur Scandicafé, tient !

Cheveux trempés

Le vélo permet de conserver une moumoute brillante et soyeuse

 

 

 

VDM

2 commentaires

  1. Aurélien
  2. TheMagicBanana

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