«

»

juil 19

Ah ! Bah c’est pas banal, ça !

Mercredi 30 mai 2012, par une soirée grise et morne, je rassemblais quelques provisions et enfilais mes chausses aux semelles élimées, puis je montais à bord de mon auto, la peur au ventre. Le siège était doux, confortable bien que le souvenir de ma longue traversée nordique dicte à mon dos effarouché la plus grande méfiance. La clef tourna dans le newman, l’autoradio s’alluma vaillamment et le moteur vrombit. C’est ainsi qu’à travers la clarté blafarde de la nuit Suédoise estivale, je dirigeais mon bolide vers les pistes d’atterrissage d’Arlanda où devait arriver Coline, ma sœur, pour un court séjour d’à peine quatre jours.

Après une longue attente à la sortie de ce petit aérodrome rustique, Coline émergea enfin du goulot à portes coulissantes d’où avaient préalablement surgis force allemands, un groupe de mexicains, plusieurs bonshommes en costumes suspects, une, puis deux, puis un régiment d’hôtesses de l’air accompagnées de souriants pilotes (bien que beaucoup plus vieux que dans les films) et tout le personnel de bord, les techniciens, les pompistes, les carreleurs, les plombiers-chauffagistes, les radios, les comiques, les assureurs, les ecclésiastiques, les cosmonautes et bien sûr, les chiens de traîneau, au cas ou l’aéroport soit enneigé. Autant dire que j’avais eu le temps d’imaginer les pires scénarios (lisez scénarii, si vous êtes un nazi de la grammaire antique) avant que Coline ne débarque enfin, pimpante et insouciante.

Le retour fut bref, à l’écoute de Dire Strait, dont une K7 m’avait échu, et nous fûmes en un rien de temps devant mon immense demeure, bien que seule une chambre en soit officiellement à ma disposition. Quiche à la tomate (on dit une ouiche, je crois) et chocolat furent de rigueur. Et dès le lendemain, nous bravâmes le mauvais temps qui s’annonçait !

« 0810 145.jpg » n’a pas pu être mis en ligne suite à une erreur
Échec de l’écriture du fichier sur le disque.

Suite à un léger problème technique, aucune image ne pourra être mise en ligne pour l’instant. Cet article va donc se contenter d’être un énorme pâté illisible. Et je vous souhaite tout de suite bon courage, parce que je suis d’humeur à écrire un roman. Une série, peut être, même … MOUHAHAHAHAHA !

Jeudi 31 mai 2012. Fiers et vaillants, nous décidons de braver le temps humide mais néanmoins praticable en allant visiter l’ambassade de France. Detestant le tourisme de masse, je pretextais pour justifier notre visite une sombre histoire électorale. Nous voilà donc marchant dans les rues de Stockholm, riant, chantant, demandant aux passant notre route, puis nous perdant totalement jusqu’à ne plus être seulement capable de trouver le Nord. Arrivé à un certain point, Coline ne riait plus du tout et je me décidais à trouver une idée de rechange d’urgence. Au diable l’ambassade ! Nous marchons donc vers la Nybroplan et la vieille ville dont visitons les petites ruelles et les boutiques hard rock. Au passage, nous pouvons vérifier que le French Hot Dog Suédois n’a rien à voir avec la France. Mais vraiment rien. Après ces pérégrinations, nous décidons de rentrer à la maison, surtout qu’il commence à pleuvoir et qu’il fait froid …

Vendredi 1er juin 2012. Le temps ne s’arrange pas mais notre moral est d’acier et notre motivation sans borne. Le programme d’aujourd’hui est chargé. Nous partons ainsi en voiture jusqu’à mon boulot, le seul endroit où je peux me garer gratuitement dans tout Stockholm … De là, le métro nous emmène jusqu’à T-Centralen, le point par où passent tous les métros, tous les bus, en somme, tous les Stockholmois chaque fois qu’ils se déplacent. Puis, un sympathique tramway nous dépose devant le Nordiska Museet, le musée national des modes de vie traditionnels Suédois. Un musé qui a l’air très cool, mais qui n’est pas notre objectif.

« Excuse me ? We’re looking for the Vasa Museet, the one with the big boat, have you got any idea where it stands ?
– Heuuuu Yaisse, yaisse, heuuu itte ize heuuuu …
– vous parlez Français ?
– Un peu, dit l’homme, le regard plein de reconnaissance et de soulagement. C’est par là bas, dans la petite rue.
– Merci beaucoup !
– Bonne journée ! »

C’est ainsi que nous découvrîmes que 30 à 40% des gens dans le centre historique de Stockholm sont Français. Et nous étions par ailleurs enfin devant le Vasa Museet dont j’avais moultement entendu parler. Nous nous dirigeons donc vers les portes d’entrée, moi et Coline sous mon bras. Oui, sous mon bras. En effet, ses hurlements d’enthousiasme et sa tentative de fuite (pour arriver plus vite, je suppose) m’avaient contraint à refréner sa motivation en lui donnant une petite tape sur le coin du crane qui l’avaient détendue durablement. Peut être même faisait-elle preuve, après ça, d’une certaine indolence … Mais ça n’est pas le sujet. Nous entrons donc dans le musée après nous être affranchis d’une somme faramineuse. Et le souffle nous manqua ! Les images qui viendront certainement par la suite vous donneront peut être un aperçu du navire qui se dressait alors devant nous. Une vraie merveille. Mais je ne m’attarderai pas sur cet épisode puisque ce ne fût pas la fin de notre journée. Je note simplement que Coline, en sortant, était CONTENTE !! Oui !! À la sortie d’un musée !! Bref … Donc, nous reprenons le tram, le métro et la voiture et nous garons à présent devant … le Solna Klättercentret. Google traduction indique qu’il s’agit d’un établissement où l’on peut faire de l’escalade. Nous sommes en effet allés faire du block ! C’était donc la journée de toutes le contradictions. Coline satisfaite dans un musée et moi, content de faire du block ! Mais bon, c’était cool, je dois l’admettre. Souhaitez un prompt rétablissement à mes doigts et mes avant bras. Ça fait trois semaines, mais je fais encore des cauchemars.

Samedi 2 juin 2012. Le doute guette. Le thermomètre indique 4°C et la télévision rapporte que ce début de mois de juin est le plus froid que la Suède ait connu depuis 80 ans. Notre motivation sans faille jusqu’ici subit les durs assauts de l’hiver nordique et nous nous avachissons lamentablement sur mon lit sans pouvoir faire quoi que ce soit de plus que de regarder le grand détournement (un flim qui ne parle pas de cyclimse) et de papoter sur skype l’immonde.

Dimanche 3 juin 2012. Vaille que vaille, après que 8h aient sonné au réveil, nous enfilons les bottes et garnissons nos sacs des meilleurs sandwichs. Nos yeux sont cernés, le temps est plus gris que jamais, même si la température a légèrement remonté et notre décision est ferme. Nous sortirons de cette maison quoi qu’il arrive ! Nous voilà donc, après quelques échauffourées dans le métro, en face du palais royal, sur les quais où stationnent les navires de la Waxholmsbolaget, la principale compagnie de transport maritime de passagers dans l’archipel de Stockholm. Pile à l’heure pour le départ de 10h30 (on fait ce qu’on peut !), nous embarquons dans un rutilant esquif dont un fumée noirâtre s’échappa bientôt lorsqu’il s’éloigna de la berge. Et nous voilà partis pour les îles l’espace d’un après midi. Le soleil pointa même le bout de son nez lorsqu’un nuage peu attentif laissa naître un interstice malencontreux dans le ciel. Ce fût même très pratique pour le pilote qui pu ainsi éviter plus facilement les hors-bords de police, les plongeurs et les hélicoptères qui voletaient dans les environs. Je me souvenais alors que notre excursion correspondait exactement à la visite de Mrs Hillary Clintonen Suède, entraînant un impressionnant dispositif de sécurité de style « regarde, j’en ai une plus grosse que la tienne, de flotte d’hélicoptères high tech que je fous dans le ciel sans bouger pour surveiller tes fesses ». Mais

 

 

 

======== STOP =======

Voilà. Cela fait presque deux mois que j’ai commencé cet article sans parvenir à le terminer. Pourtant, j’ai bien essayé, j’y suis revenu, je l’ai retravaillé, j’ai tenté en vain de l’achever, mais non, rien y a fait. Donc, je m’arrête là et je reboot ma capacité de bloggeur du dimanche. Bon week-end à vous !

Laisser un commentaire